Waaahh… Je viens de découvrir que mon site a été chroniqué il y a presque un mois dans mediaTIC, un site sur l’actualité des blogs…

Voilà la critique :

« Blog d'actualité
Ce n'est pas tous les jours qu'on découvre un blog en français sur l'actualité ; Stir WeBox traite des nouvelles internationales et se penche ces temps-ci sur l'Afghanistan et la conférence de l'O.M.C. à Cancun. Intéressant de se pencher sur ces propos. »

Ca me fait vraiment bizarre. Je suis lue !! Merci…
Pour la peine, je le rajoute dans les liens...

Mother India et Freud

Dans son livre Fous de l’Inde, Régis Airault témoigne de son expérience en tant que psychiatre au consulat français de Bombay. Pendant ses quelques années passées là-bas, il a pu à de nombreuses reprises observer que des troubles psychiatriques variés se déclarent chez beaucoup d’occidentaux, simples touristes ou résidents permanents. La plupart de ces personnes sont des adolescents au sens médical du terme (elles ont entre 15 et 30 ans) et se sont rendus en Inde de leur plein gré ; certaines ont très vite manifesté un « rejet » du pays dû au choc culturel devenu insurmontable, mais d’autres n’ont développé ces symptômes qu’au bout de plusieurs mois, voire plusieurs années.
Régis Airault a alors tenté de savoir quel était le facteur déclenchant de ces troubles (bien que différent selon chaque cas) et s’est notamment penché sur une tradition sociologique propre à bien des sociétés : le rite initiatique du passage à l’âge adulte. En effet, beaucoup de peuples incluent encore dans leurs coutumes une sorte de « test », passage obligé pour chaque adolescent et qui peut prendre différentes formes. Pour l’auteur, le service militaire était pour nous la dernière trace de survivance de cette période de transition et désormais, plus rien ne symbolise la rupture entre adolescence et âge adulte.
C’est certainement la raison pour laquelle de nombreux jeunes éprouvent le besoin de partir en voyage pendant quelques semaines ou plusieurs mois, dans le but de reconstituer ce rituel. Les troubles psychiatriques survenant au bout d’un moment (pour ceux qui auraient choisi l’Inde) auraient alors un rapport direct avec l’état mental hyper réceptif dans lequel ils se placent, alimenté par l’expérience d’un pays aux normes sociales tellement différentes qu’elles finissent par bousculer tout le schéma psychologique intégré par l’individu au cours de sa vie. L’auteur a d’ailleurs observé que souvent, ces troubles sont causés par des problèmes personnels non résolus, le voyage en Inde n’étant que le facteur déclenchant.
De retour dans leur pays d’origine, les patients voient leurs symptômes disparaître subitement et la plupart du temps définitivement, ayant retrouvé leur cadre social.

Au-delà de cette étude plus que captivante, il est intéressant de penser que chaque adolescent porte en lui le besoin instinctif de faire une pause et partir loin, à la découverte de lui-même et des autres, à la recherche de ses limites… Ce n’est peut-être pas ce qui vient à l’esprit de tout le monde en lisant cet ouvrage, mais j’ai trouvé cela « amusant » (et très révélateur).

A propos de remise en questions...

A propos de remise en questions, il y en a une qui ferait bien de s’y mettre : l’administration française. Déjà que je ne supporte plus que l’Etat ne donne pas la priorité à l’éducation comme il le faudrait, mais en plus l’administration paralyse le peu de moyens mis en place pour cette même éducation. Je pense tout particulièrement aux facs (et à la mienne, surtout, comme c’est étrange) qui font tout pour dégoûter étudiants comme profs dès la rentrée. Je n’ai aucune raison de me plaindre du contenu des cours qui, bien au contraire, mériteraient plus de reconnaissance, mais mon Dieu, l’administration…
Symbole de la lenteur, la mauvaise foi et l’inefficacité qui caractérise ce système : le Secrétariat, bête noire des élèves comme des profs qui redoutent d’avoir à en franchir la porte quand il s’agit de régler un problème quelconque. Ici, plus rien ne vous sépare de cette machine pas bien huilée et la dure loi de la jungle vous apparaît soudain, sans pitié. Vous en ressortirez toujours insatisfait, humilié et dégoûté.
Mais il n’est que la concrétisation d’une maladie dont les symptômes se perçoivent jour après jour à divers endroits de la fac. Ainsi, certains TD (Travaux Dirigés) sont surchargés, tout le monde s’en plaint. Parfois, un prof se propose d’assurer un nouveau cours à des horaires convenables mais on lui rétorque qu’en pleine journée, plus aucune salle n’est libre. Bien sûr, ledit prof s’est renseigné, il a réussi à en dénicher une, mais non seulement l’administration refuse qu’il y fasse cours, mais en plus elle lui en interdit l’accès. Pourquoi ? Parce que.
Pendant ce temps-là, les emplois du temps que la grosse bête immonde nous concocte sont tout sauf la bonne manière d’employer le temps. Dans ma filière, on s’en construit un nous-mêmes en choisissant un cours par matière parmi une liste qui nous est proposée. En théorie, on a de quoi se faire un emploi du temps de rêve. Oui mais, sauf que. Les cours qu’on souhaite suivre se chevauchent, ou bien ils sont complets et on doit tout recommencer au moment de l’inscription, ou encore on nous annonce qu’ils ont été supprimés et on doit, là encore, tout refaire ; souvent, alors que l’on croit avoir franchi tout ça, la première semaine de cours nous révèle que l’on va quand même devoir changer deux ou trois choses sans importance (mais qui, bien sûr, chamboulent tout) dont Madame n’avait prévenu personne.
Voilà. C’est comme ça tous les ans. Et tous les ans elle persiste et signe. Et tous les ans tout le monde se plaint : profs, élèves, personnel administratif… De toute façon c’est la faute de personne. Et encore, ma bonne dame, si ça n’arrivait que dans les universités ! Mais on ne change pas une équipe qui gagne…

Questions existentielles...

Je traverse depuis quelques semaines la pire période de remise en questions que j’ai jamais traversé (rien de grave cependant, il s’agit juste d’un état psychologique passager). Il faut dire que j’ai l’habitude de me poser beaucoup de questions sur moi-même et le monde qui m’entoure, mais cette fois-ci, l’importance de ma réflexion se mesure à la longueur que ça prend et à l’étendue des sujets sur lesquels je m’interroge.
L’un d’entre eux porte sur un aspect de ma manière de penser qui, je pense me bloque plus qu’autre chose et m’empêche d’aller de l’avant. Il s’agit de la différence et de la relation entre accepter, admettre et refuser, tout ceci portant sur un sujet : le monde dans lequel je vis.
Je me suis récemment rendue compte que j’ai toujours refusé d’admettre que notre monde n’est pas parfait. Une sorte de refus de passer à l’âge adulte, parce qu’il ne s’agit pas d’accepter l’imperfection du monde (ce qui me paraît dangereux car susceptible de nous entraîner dans une « stagnation intellectuelle et humaine »), mais bien de l’admettre, et c’est là que la différence dont je parlais plus haut entre en jeux. Il est inutile de préciser que je savais pertinemment que le paradis n’est pas sur notre Terre, je ne suis pas naïve à ce point-là. Les problèmes que traversent les peuples (guerres, famines, pauvreté) m’ont toujours touchés, et certainement plus que la plupart des gens d’ailleurs, mais ma volonté d’améliorer le sort des gens était moins motivée part une réflexion censée et pragmatique que part un refus aveugle de voir les choses en face et par un espoir utopique ou... naïf, je ne sais pas.
J’ai toujours beaucoup de mal à faire cette démarche, parce que la différence entre admettre et accepter est assez difficile à discerner quand on l’applique à un sujet aussi... vaste. Accepter sous-entend que l’on donne son accord et qu’on laisse faire les choses, sans s’y opposer. Avec fatalisme, en quelque sorte. Admettre, c’est prendre en compte ce qui ne va pas, en n’excluant aucune possibilité d’améliorer les choses, c’est même une étape importante dans le processus. Voir les choses avec objectivité, clairvoyance, pour mieux en combattre les aspects négatifs.

Ne faisant pas la distinction entre admettre et accepter, je vivais dans un refus obsessionnel d’accepter ce qui ne va pas dans le monde, et j’avais une peur maladive de finir par céder et de devenir ainsi « comme tout le monde ». Mais on ne refoule pas si facilement ce qu’on a dans la peau. Désormais, j’ai énormément de mal à reconnaître l’imperfection du monde mais, convaincue qu’il m’est nécessaire de le faire, j'essaye tant bien que mal et j’ai toujours la volonté d'aider les choses à s'améliorer...

Où en est l’Afghanistan ? 3. Droits de l’Homme

Le texte qui suit n’est qu’un résumé d’informations fournies par Amnesty International, largement suffisantes.

Selon l’association Amnesty International, l’aide promise à la justice afghane par les Etats-Unis, aussi bien politique que financière, tarde à venir. Selon le communiqué de presse du jeudi 14 août 2003, « les efforts des reconstruction des infrastructures, des institutions et de la société civile ont été entravés par le caractère précaire de la situation dans le domaine de la sécurité. De nombreux Afghans réclamaient une augmentation de l’aide et appelaient les donateurs à tenir rapidement leurs promesses d’assistance ».
Il en résulte que le pouvoir judiciaire est toujours « extrêmement vulnérable ». Procès inéquitables, torture, corruption... Le système pénal est gangrené par le manque de moyens. Plusieurs commissions chargées de reconstruire le système judiciaire ou de superviser les travaux sur les droits de l’Homme ont été créées mais aucune d’entre elle n’a obtenu le moindre résultat, faute de donateurs. Concrètement, les femmes afghanes « n’ont pas accès à la justice » et continuent de subir des traitements inhumains en toute impunité, les tribunaux allant parfois dans le sens de leurs ‘agresseurs’ - ceux-ci étant le plus souvent leur famille. Elles subissent une discrimination quotidienne, des intimidations politiques.

Dans le nord du pays, certains groupes ethniques (en particulier les Pachtounes) sont victimes de violences de la part des groupes armés et des milices. L’association estime le nombre de familles déplacées à l’intérieur du pays à 700 000, et le HCR éprouve de grandes difficultés à gérer le retour des réfugiés, toujours par manque de fonds.

Le rôle qu’a joué la coalition américaine dans certaines exactions n’est pas négligeable : celle-ci aurait notamment « financé et réarmé de milices et des commandants régionaux dont le soutien était essentiel dans la ‘guerre contre le terrorisme’, en dépit des préoccupations quant aux atteintes aux droits humains perpétrées par ces groupes ». De plus, les opérations militaires de la coalition (bombardements, arrestations...) dirigées contre les talibans et Al-Quaida ont causé la mort de nombreux civils depuis octobre 2001, dont le nombre reste indéterminé ; enfin, certaines personnes ayant été arrêtées ont affirmé avoir subi des mauvais traitements de la part des soldats américains.

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